Lexique Photo : Artwork
Nous sommes Rétines, agence spécialisée en photographie professionnelle. Que vous soyez annonceur, créatif ou photographe, voici notre glossaire technique pour comprendre et parler le langage de l’image avec précision.
Le mot « artwork » est apparu dans l’imprimerie anglo-saxonne des années 1960 pour désigner le fichier prêt à graver : un document où chaque couleur, chaque vernis et chaque repère de coupe sont déjà positionnés. Contrairement à la création graphique, qui relève de la conception visuelle et peut encore évoluer, l’artwork est une version verrouilléedestinée à la machine.
En France, le terme s’est imposé dans le packaging et l’édition technique ; on l’emploie pour différencier :
- le concept (rough, maquette ou « créa ») ;
- l’artwork (fichier de production défini, avec fonds perdus, calques techniques, codes-barres) ;
- le BAT (« Bon à tirer »), épreuve papier ou numérique que le client signe pour lancer l’impression.
Dans la chaîne graphique, l’artwork agit donc comme frontière : tout changement créatif devrait idéalement être figé avant son élaboration ; au-delà, la moindre retouche entraîne un nouveau cycle de validation et des coûts additionnels.
L’Importance Stratégique de l’Artwork dans le Branding
Un outil de communication visuelle
Il n’est pas seulement une question d’esthétique; il est au cœur de la stratégie de branding, servant de point de contact visuel essentiel entre la marque et son public. Chaque élément, du choix des couleurs au style des illustrations, communique subtilement les valeurs et le positionnement de la marque.
Renforcer la reconnaissance et la fidélité
En créant une identité visuelle cohérente et mémorable, l’artwork aide les consommateurs à reconnaître et à se sentir connectés à la marque, renforçant ainsi la fidélité et la préférence.
Workflow complet : de la créa au BAT signé
1. Brief & charte
Le service marketing fournit logo, couleurs Pantone, mentions légales et contraintes réglementaires (allergènes, pictogrammes).
2. Adaptation au gabarit imprimeur
Le graphiste récupère le tracé (PDF ou DXF) de la forme de découpe ; il le place sur un calque distinct verrouillé pour éviter toute altération accidentelle.
3. Montage des calques
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- Fond quadri ou Pantone.
- Calque vernis ou pelliculage.
- Calque dorure ou gaufrage.
- Calque découpe + repères de pli.
Chaque couche reçoit un ton direct dédié, nommé clairement (« Vernis », « Découpe ») et mis en surimpression si nécessaire.
4. Contrôles techniques
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- Couverture d’encre totale ≤ 300 %.
- Fonds perdus : 3 mm ; zone tranquille : 5 mm.
- Polices vectorisées ou fournies.
- Profils ICC adaptés au papier (ISO Coated v2, Uncoated Fogra 47).
5. Pré-BAT : export PDF/X-4
Le fichier est aplati pour les transparences, conserve les tons directs et inclut un espace colorimétrique unique. Un preflight interne vérifie surimpression, trapping et résolutions.
6. Validation client & BAT
Une épreuve contractuelle est générée : soit soft proof calibré, soit tirage GMG/Epson. Après signature du client, le BAT devient la référence ; toute modification ultérieure entraîne un « BAT bon pour modification » avec nouvelle date.
En suivant ces six étapes, on sécurise la production : zéro surprise sur presse, délais respectés, et coûts de calage minimisés, exactement notre niveau d’exigence chez Rétines.
Spécifications techniques & normes prépresse
Formats livrables
- Illustrator (.AI) : calques conservés, tons directs identifiés.
- PDF/X-4 : normes ISO 15930-7 ; transparences préservées, profils ICC intégrés.
- TIFF 300 dpi (couverture pleine page sans texte) : uniquement pour visuels bitmap.
Couverture d’encre (TAC)
- Offset & numérique : ≤ 300 % sur papier couché, ≤ 280 % sur non couché.
- Les noirs enrichis restent sous 240 % (ex. 60C – 40M – 40Y – 100K).
Bords & repères
- Fond perdu : + 3 mm obligatoires sur chaque côté.
- Zone tranquille : 5 mm à l’intérieur des traits de coupe pour éviter la guillotine sur logos ou textes.
- Repères : croix de coupe, ciblage densitométrique, calibres colorimétriques.
Couleurs & finitions
- Pantone direct : utilisé pour teintes pleines ou vernis réservés ; indiquez le code d’encre sur un calque technique dédié.
- Quadrichromie : profil ISO Coated v2 (Fogra 39) pour couché, PSO Uncoated v3 (Fogra 52) pour non couché.
- Vernis, dorure, gaufrage : ton direct à 100 %, en surimpression, nommé « Vernis » / « Foil » / « Emboss ».
Codes-barres
- EAN-13 : 100 % noir 100 K, hauteur mini = 22,85 mm, fond blanc de 2 mm autour.
- Conserver vectoriel (pas d’image), sinon 1200 dpi bitmap.
Ces spécifications assurent un transfert sans friction vers l’imprimeur, minimisent les alertes de preflight et garantissent la fidélité colorimétrique de l’artwork final.
L’Expérience Utilisateur
Améliorer l’interaction et l’engagement
Dans le contexte actuel, où l’expérience utilisateur devient un facteur clé de succès pour les marques, l’artwork contribue de manière significative à cette expérience. Que ce soit sur l’emballage d’un produit, sur un site web ou dans une campagne publicitaire, un artwork bien conçu peut améliorer l’interaction du consommateur avec la marque, en rendant l’expérience à la fois plus agréable et plus immersive.
Influencer la perception et la décision d’achat
Les éléments visuels deviennent des points d’ancrage émotionnels qui peuvent influencer la perception et la décision d’achat du consommateur.
Check-list finale & contrôle qualité
- Polices : toutes vectorisées ou fournies ; aucune fonte manquante signalée dans le preflight.
- Surimpression / trapping : aperçu « Overprint Preview » activé ; trapping automatique 0,05–0,1 mm vérifié sur couleurs vives adjacentes.
- Couverture d’encre : TAC contrôlé ; noires enrichies sous 240 %.
- Profils ICC : un seul profil intégré, adapté au papier sélectionné.
- Résolution images : 300 dpi effectifs (≥ 150 dpi pour grands formats regardés à distance).
- Fonds perdus & marges : 3 mm de bleed visibles dans le PDF ; zone tranquille respectée.
- Repères techniques : traits de coupe, barres densito, bande de contrôle colorimétrique présents et hors zone d’impression finale.
- Calques spéciaux : vernis, dorure, découpe nommés correctement, surimpression activée.
- Barres codes : vectoriels, dimensions conformes, testés avec lecteur optique.
- Mentions légales et pictogrammes : relecture orthographique, conformité règlementaire (allergènes, consignes tri, âge légal).
- Soft proof / BAT papier : comparaison visuelle sur écran calibré ; si épreuve contractuelle papier, densité-labo à ± 3 % max.
- Archivage : sauvegarde du PDF/X-4 validé + du dossier source (.AI, images) sur serveur redondant et cloud sécurisé.
En cochant chaque point, vous verrouillez la qualité : l’imprimeur lance sans réserve, le client reçoit exactement ce qui a été signé, et votre planning reste sous contrôle, la méthode Rétines, tout simplement.
Tendances 2025
Scripts & templates automatisés
- Illustrator JSX ou Python pilotent la création d’artworks répétitifs : changement de parfum, nouvelle contenance, déclinaison multilingue, une seule action met à jour textes, couleurs et codes-barres.
- Esko Automation Engine ou Switch enchaînent preflight, génération de PDF/X-4 et extraction des calques techniques sans intervention humaine.
Contrôle qualité par IA
- Les modules d’analyse visuelle repèrent aplat manquant, typo coupée, surimpression oubliée.
- Algorithmes d’OCR multilingue vérifient que toutes les mentions obligatoires (INCI, allergènes) sont présentes ; alerte si un mot-clé légal manque.
Digital Asset Management (DAM) cloud
- Versionning automatique : chaque export PDF est horodaté, signé, et lié au BAT correspondant.
- Métadonnées enrichies (Pantone, TAC, profil papier) facilitent la recherche ultérieure et l’audit qualité.
- Partage sécurisé avec imprimeurs : plus besoin d’envoyer des ZIP ; un lien et des droits d’accès suffisent.
Soft-proof collaboratif en temps réel
- Plateformes comme Frame.io pour PDF permettent d’annoter directement sur l’artwork ; chaque commentaire se transforme en tâche assignée.
- L’épreuve contractuelle se fait écran-écran via profil commun, éco-responsable et rapide.
Automatisation des validations
- Workflows conditionnels : si TAC > 300 %, blocage automatique et envoi d’un rapport.
- Signatures électroniques horodatées : traçabilité juridique, plus besoin d’imprimer le BAT papier.
L’avantage Rétines
En intégrant ces solutions, nous divisons par deux le temps de mise sur le marché, évitons l’erreur humaine récurrente et offrons à nos clients une transparence totale sur chaque version d’artwork, un gage de qualité et de sérénité jusqu’au tirage final.
Conclusion
L’artwork est bien plus qu’une simple décoration; c’est une expression fondamentale de l’identité d’une marque, incarnant sa vision, ses valeurs et son histoire. En tant que composante clé de la stratégie de branding, il établit une connexion visuelle et émotionnelle avec le public, enrichissant l’expérience utilisateur et favorisant l’engagement et la fidélité. Dans le monde dynamique de la marque et du produit, un artwork soigneusement conçu est indispensable pour se démarquer et créer des relations durables avec les consommateurs.
Rétines, qui
sommes-nous ?
Nous sommes une équipe de photographes professionnels réunis au sein de l’agence Rétines, chacun apportant sa spécialité et son expertise unique.
Sur notre blog, nous partageons conseils, astuces et connaissances, en combinant savoir-faire technique, sensibilité artistique et surtout notre expérience.