Chartes de Gris ou de Couleur

21 janvier 2025 | 10 avril 2025 | 7 min |

La maîtrise de l’exposition et de la balance des blancs est essentielle en photographie, et l’utilisation d’une charte de gris se révèle être un outil précieux pour atteindre ces objectifs. Que vous soyez photographe amateur ou professionnel, cet article explore les multiples applications de la charte de gris et ses avantages, tout en soulignant ses limites dans certains contextes.

Autres Considérations pour Exposer des Photos

L’utilisation d’une charte de gris dans la photographie peut simplifier la recherche de la bonne exposition, en particulier avec des sources de lumière continue. Toutefois, son emploi avec des flashs s’avère plus complexe, nécessitant plusieurs essais avant d’obtenir l’exposition souhaitée. Dans ces situations, un flashmètre à main pour flash, qui mesure la lumière incidente, constitue une alternative précise et efficace.

L’usage de la charte de gris ralentit également le flux de travail. Elle est donc idéale pour des séances où le temps de préparation est suffisant et la qualité optimale recherchée. En photographie de mode, par exemple, la charte est un outil fréquemment utilisé. À l’inverse, pour des disciplines comme la photographie de rue, des méthodes plus rapides mais moins précises peuvent être préférées.

Régler la Balance des Blancs avec une Charte de Gris

Un des usages les plus répandus de la charte de gris est le réglage de la balance des blancs personnalisée. Bien que les appareils photo offrent des options prédéfinies, comme « soleil » ou « nuageux », celles-ci ne permettent pas toujours d’éliminer les dominantes chromatiques de la lumière ambiante. Une charte de gris peut aider à obtenir une dominante totalement neutre.

Procédure générale pour régler la balance des blancs :

  1. Sélectionnez le mode de mesure matricielle ou pondérée au centre.
  2. Prenez une photo de la charte de gris.
  3. Dans le menu de l’appareil photo, accédez au paramètre « Balance des blancs personnalisée ».
  4. Choisissez la photo prise comme référence.
  5. Activez la balance des blancs personnalisée dans les options disponibles.

Notez que les étapes peuvent varier selon les marques et modèles d’appareils photo. Le manuel utilisateur est souvent nécessaire pour affiner cette procédure.

Le choix de la charte de gris dépend des besoins spécifiques du photographe et du type de prise de vue. Une charte de gris à 90% de réflexion est souvent privilégiée pour un réglage précis de la balance des blancs. Cette valeur élevée garantit une reproduction neutre des couleurs, minimisant ainsi les risques de dominantes chromatiques. En revanche, une charte à 18%, souvent utilisée pour la mesure de l’exposition, peut générer davantage de bruit dans l’image, en particulier dans les conditions de faible luminosité.

Certains modèles combinent ces deux surfaces (18% et 90%), offrant ainsi une polyvalence appréciable pour les professionnels exigeants. Une charte de type « color-check », qui intègre des pastilles de couleurs calibrées, constitue un choix idéal pour les projets nécessitant une gestion rigoureuse du spectre lumineux, notamment dans les secteurs de la publicité et de la mode. Ces chartes permettent de corriger non seulement la balance des blancs, mais aussi l’intégrité des couleurs en post-production, garantissant une cohérence irréprochable sur l’ensemble du workflow.

Choisir la Bonne Charte pour un Usage Précis

Le choix de la charte de gris dépend des besoins spécifiques du photographe et du type de prise de vue. Une charte de gris à 90% de réflexion est souvent privilégiée pour un réglage précis de la balance des blancs. Cette valeur élevée garantit une reproduction neutre des couleurs, minimisant ainsi les risques de dominantes chromatiques. En revanche, une charte à 18%, souvent utilisée pour la mesure de l’exposition, peut générer davantage de bruit dans l’image, en particulier dans les conditions de faible luminosité.

Certains modèles combinent ces deux surfaces (18% et 90%), offrant ainsi une polyvalence appréciable pour les professionnels exigeants. Une charte de type « color-check », comme la célèbre X-Rite ColorChecker, intègre des pastilles de couleurs calibrées. Elle constitue un choix idéal pour les projets nécessitant une gestion rigoureuse du spectre lumineux, notamment dans les secteurs de la publicité et de la mode. Ces chartes permettent non seulement de corriger la balance des blancs, mais aussi d’assurer une reproduction fidèle des couleurs en post-production, garantissant une cohérence irréprochable sur l’ensemble du workflow.

Un autre critère à prendre en compte est la durabilité de la charte. Les chartes laminées ou en matériaux résistants offrent une meilleure longévité, surtout pour des prises de vue en extérieur où les conditions peuvent être exigeantes. Cela en fait un investissement stratégique pour tout photographe professionnel.

Balances des Blancs et Post-Traitement

L’utilité de la charte de gris ne se limite pas à la prise de vue ; elle joue également un rôle crucial en post-traitement, notamment pour les photographes travaillant en format RAW. Lors d’une séance, il est conseillé de capturer une photo de la charte au début ou à chaque changement de source lumineuse. Cette image de référence devient un outil précieux pour uniformiser la balance des blancs sur l’ensemble des clichés.

En post-traitement, des logiciels comme Adobe Lightroom, Capture One ou encore Photoshop offrent des fonctionnalités avancées pour calibrer les couleurs. En échantillonnant le gris neutre de la charte sur la photo de référence, les ajustements peuvent être appliqués de manière uniforme à toutes les images d’une série. Cela garantit une cohérence chromatique essentielle, en particulier pour des projets professionnels impliquant de multiples prises de vue sous des éclairages variés.

De plus, certains logiciels permettent de créer des préréglages ou des profils personnalisés basés sur la charte, accélérant ainsi le flux de travail pour des projets futurs. Ce processus est non seulement un gain de temps, mais aussi un gage de qualité pour des livrables constants et professionnels.

Qu’est-ce qu’une « Bonne » Exposition ?

La définition d’une « bonne » exposition varie selon les intentions artistiques et techniques du photographe. Techniquement, elle correspond à une mesure précise de la lumière entrante, affichant 0 EV sur le photomètre intégré à l’appareil photo. Cela garantit que ni les hautes lumières ni les ombres ne sont excessivement coupées ou bouchées, offrant ainsi une base équilibrée.

Cependant, cette neutralité technique peut être ajustée pour répondre à des objectifs créatifs. Par exemple :

  • Une exposition légèrement positive (+1 EV ou +2 EV) peut être utilisée pour obtenir un rendu high key, accentuant les tons clairs et créant une ambiance lumineuse et aérienne.
  • À l’inverse, une exposition négative (-1 EV ou plus) est parfaite pour un effet low key, mettant en avant les ombres et les contrastes pour une atmosphère dramatique.

En ce qui concerne la balance des blancs, une base neutre est souvent le point de départ. Toutefois, elle peut être intentionnellement modifiée pour renforcer une ambiance spécifique : une température de couleur plus chaude pour un coucher de soleil ou plus froide pour une scène hivernale. Ainsi, la « bonne » exposition et balance des blancs dépendent non seulement des normes techniques, mais aussi de l’histoire que le photographe souhaite raconter à travers son image.

Conclusion

La charte de gris reste un outil simple mais puissant pour le contrôle de l’exposition et de la balance des blancs. Idéale en l’absence de flashmètre, elle assure une précision essentielle pour des prises de vue optimales.

Jérémy Carlo est responsable de publication chez Rétines, où il veille à la cohérence éditoriale de l’ensemble des contenus produits par le studio. Son rôle ne se limite pas à la rédaction : il orchestre le ton, structure les messages et assure une ligne claire, exigeante et fidèle à l’identité de Rétines. Avec une formation en communication visuelle et une solide expérience en stratégie de contenu, il sait articuler les enjeux métiers de la photographie avec une écriture précise, sans détours ni excès.

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À travers ses textes, Jérémy contribue à faire exister Rétines au-delà de l’image : en donnant du sens aux projets, en soulignant le contexte des prises de vue, et en rendant visibles les choix techniques ou esthétiques qui les sous-tendent.

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