Lexique Photo : Cliché

Origine et sens multiples du mot “cliché”

1. Le mot “cliché” n’est pas propre au vocabulaire photographique. Il possède une histoire plus ancienne et plusieurs sens qui coexistent encore aujourd’hui. À l’origine, “cliché” désigne une plaque en métal gravée utilisée dans les ateliers d’imprimerie du XIXe siècle pour reproduire à l’identique un texte ou une image. Par extension, il a ensuite été utilisé pour nommer la plaque photosensible sur laquelle se fixait l’image dans les premiers procédés photographiques, un usage qui s’est naturellement imposé dans le domaine visuel.
2. Parallèlement, le terme a évolué dans la langue courante pour désigner une formule toute faite ou une idée banale, répétée au point de perdre sa force. On parle ainsi de “cliché” pour qualifier un discours stéréotypé, un lieu commun, une image attendue. Ce sens figuré s’est largement diffusé dans la critique littéraire, les médias et le langage courant.
3. Dans l’univers de la photographie digitale, le terme “cliché” revêt une richesse particulière. Historiquement lié à l’imprimerie, puis à la photographie argentique, il désigne aujourd’hui à la fois une prise de vue unique et les images multiples utilisées dans la création de compositions visuelles complexes. Dans un contexte professionnel, notamment en photographie publicitaire, le cliché est bien plus qu’un simple instantané : il devient un outil technique, narratif et esthétique. Cet article se concentre sur cet usage photographique du terme, en montrant comment les photographes, y compris ceux de notre studio Rétines, utilisent le cliché pour créer des visuels percutants, qu’il s’agisse de capturer une image isolée ou d’assembler plusieurs prises pour concevoir une image composite structurée.

Singularité de l’image

Dans sa forme la plus élémentaire, une prise de vue représente un instant figé par l’objectif du photographe. Chaque photogramme détient sa propre valeur esthétique et narrative, capable de raconter une histoire complète ou de restituer une émotion brute. En photographie publicitaire, une seule image peut souvent suffire à transmettre un message fort, à condition que la composition, l’éclairage et le sujet s’harmonisent avec précision.

Images composites

La photographie numérique ouvre la voie à des possibilités créatives bien plus étendues, notamment grâce à la superposition d’images. Cette méthode consiste à assembler plusieurs vues successives pour accentuer certains détails, intégrer des effets de lumière complexes ou souligner des éléments spécifiques, comme un marquage à chaud ou des textures. En publicité, cette technique permet d’aller au-delà des limites d’une prise unique, en apportant plus de contrôle sur l’impact visuel final.

L’art de l’assemblage

Créer une composition visuelle à partir de plusieurs éléments demande une maîtrise technique avancée et une direction artistique claire. La retouche numérique intervient souvent en post-production pour fusionner les différentes prises, corriger les écarts ou valoriser certains contrastes. Le recours à cette approche permet de renforcer la qualité globale de l’image, de focaliser l’attention sur des zones clés du produit ou de construire une ambiance graphique difficile à obtenir en une seule exposition.

Conclusion

Qu’il s’agisse d’une prise unique ou d’une composition numérique complexe, chaque capture visuelle a un rôle précis à jouer dans un projet photographique. En photographie professionnelle, la maîtrise de la lumière, des textures et du rendu final repose autant sur le regard du photographe que sur sa capacité à produire une image lisible, marquante et techniquement propre. Chez Rétines, nous abordons chaque projet avec cet objectif : concevoir des visuels solides, construits image par image, qu’ils reposent sur une prise directe ou une série soigneusement combinée.