Comment faire un Moodboard

23 juin 2025 | 23 juin 2025 | 8 min |
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Dans cet article :

Que ce soit en photographie, en design graphique, en publicité ou dans la mode, le moodboard est un outil central pour donner une direction artistique claire à un projet visuel. Il sert à organiser l’inspiration, à clarifier l’univers d’un concept, et surtout à partager efficacement une intention esthétique avec l’équipe créative ou un client.

Mais attention : créer un bon moodboard ne se résume pas à coller quelques images Pinterest sur une planche. C’est un exercice de synthèse, de sélection, et parfois même de narration. À travers cet article, nous allons voir comment construire un moodboard efficace, cohérent et utile, que vous soyez directeur artistique, photographe, graphiste ou porteur d’un projet visuel.

Pourquoi créer un moodboard ?

Avant même de commencer la production d’un projet visuel, il faut savoir où l’on va. Le moodboard permet précisément cela : cristalliser une direction artistique et poser les bases de tout l’univers visuel à venir.

D’abord, il s’agit d’un outil de clarification pour soi-même. Qu’il s’agisse d’un shooting photo, d’un logo, d’un packaging ou d’une campagne publicitaire, le moodboard aide à formaliser ses idées. Il permet de passer de l’intuition à une intention, de transformer des envies floues en axes concrets. Les inspirations glanées ici et là, sur Instagram, dans un magazine, ou dans un film, trouvent leur cohérence une fois réunies sur une seule planche.

Mais le moodboard est aussi un outil de communication. Il permet de présenter une vision à un client, à une équipe, ou à un partenaire. Dans un projet photographique par exemple, il donne une vision partagée des couleurs, de la lumière, de l’ambiance, du stylisme ou du cadrage attendus. Résultat : tout le monde est aligné, les erreurs d’interprétation sont réduites, et le projet gagne en fluidité.

Enfin, le moodboard est un référentiel. Pendant toute la durée du projet, il joue le rôle de boussole. Il rappelle les choix initiaux, évite de s’éparpiller, et sert de garde-fou quand surgissent de nouvelles idées. Ce n’est pas un carcan, mais une base solide pour créer dans la bonne direction.

Les différents types de moodboards

Il n’existe pas un seul type de moodboard universel. Le choix du format dépend du contexte, du métier, et surtout de l’objectif du projet. Voici les formes les plus courantes que l’on rencontre dans les projets visuels professionnels :

  • Le moodboard d’inspiration générale
    C’est le plus libre, celui que l’on crée en début de réflexion. Il réunit tout ce qui peut nourrir un imaginaire visuel : textures, lumières, palettes de couleurs, typographies, scènes, matières, extraits de films, silhouettes… L’objectif est de dégager une atmosphère, un univers, sans chercher encore à structurer.
  • Le moodboard de direction artistique
    Ici, le tri a déjà été fait. On affine, on resserre. Ce moodboard est souvent celui présenté au client ou à l’équipe créative pour valider une intention esthétique. Il sert de référence pour toute la production : photos, vidéos, design graphique ou stylisme.
  • Le moodboard technique ou logistique
    Moins inspirant mais tout aussi utile, il regroupe des éléments pratiques : lieux de shooting, références de matériel, fiches de modèles, tenues sélectionnées, schémas de lumière. Il est souvent utilisé par les chefs de projet ou les photographes pour organiser les productions.
  • Le moodboard de stylisme ou de composition
    Fréquent dans la mode ou la photographie produit, il permet de visualiser les associations de vêtements, d’objets, ou de décors. Il aide à valider des accords de couleurs, des textures, ou des volumes avant le jour du shooting.

Les étapes clés pour créer un moodboard efficace

La création d’un moodboard est un processus à la fois intuitif et structuré. Pour qu’il serve vraiment de guide tout au long d’un projet créatif, il est essentiel de respecter certaines étapes, en particulier lorsqu’il s’agit de photographie ou de direction artistique.

Tout commence par la définition du besoin. Il ne s’agit pas de coller des images jolies au hasard : le moodboard doit répondre à un objectif précis. Quel est le produit à valoriser ? À qui s’adresse-t-on ? Quel message ou quelle sensation veut-on transmettre ? Ce cadrage initial évite les digressions et oriente immédiatement la recherche.

Vient ensuite la phase de collecte. C’est le moment où l’on laisse libre cours à l’exploration : images issues de Pinterest, extraits de films, captures d’écran, publicités inspirantes, textures, croquis, mots-clés… Il faut être large à cette étape, sans trop trier. L’important est de faire émerger des tendances, des répétitions visuelles, des constantes.

Puis on passe à la sélection et l’organisation. C’est ici que le moodboard prend forme : on élimine ce qui dénote, on regroupe par familles visuelles, on hiérarchise. L’idéal est d’arriver à une planche cohérente, qui tienne en une seule page (ou une grille) et qui exprime clairement une intention. Une bonne composition doit permettre, en un seul regard, de comprendre l’univers recherché.

Enfin, on structure la présentation, surtout si le moodboard est destiné à être partagé. Il peut être utile d’ajouter quelques annotations : mots-clés, références de créateurs, éléments techniques. Cela permet aux différents membres d’une équipe (client, photographe, styliste, DA…) de l’interpréter de manière homogène.

Le moodboard, boussole visuelle du projet

Un moodboard ne sert pas seulement à faire joli. C’est un véritable outil de pilotage pour tout projet photographique.

En une planche bien construite, il transmet des intentions visuelles claires, parfois plus efficacement qu’un brief rédigé. Une palette de couleurs, une lumière, une texture ou même une posture de mannequin peuvent orienter tout un shooting. On y lit une ambiance, un rythme, parfois même une époque.

Prenons un exemple : un moodboard dominé par des tons chauds et désaturés, une lumière rasante et des matières naturelles. Dès les premières minutes du brief, l’équipe comprend qu’on vise un rendu doux, organique, presque artisanal. Résultat : le choix du fond, des accessoires, de la lumière… tout s’aligne sans besoin d’explication longue.

Mais son rôle ne s’arrête pas là. Pendant la production, le moodboard sert de point d’ancrage. Si un doute survient, sur la pose, le stylisme ou la mise en scène –, on revient au tableau. Il agit comme un garde-fou créatif. Il permet aussi de dire non, sans froisser, quand une idée s’écarte trop de l’univers initial. En post-production, il reste un référent précieux. L’équilibre colorimétrique, la saturation, la densité des noirs ou le grain peuvent être calés sur des références visuelles prévalidées. Cela assure une cohérence entre les images, même si elles ont été prises à des moments ou dans des conditions différentes.

Un bon moodboard, c’est aussi un outil d’échange fluide entre le client et l’équipe photo. Il traduit des ressentis subjectifs en images concrètes. Il évite les malentendus du type : « je voulais quelque chose de plus naturel », ou « je pensais à une ambiance plus haut de gamme », autant de notions floues que les visuels viennent immédiatement clarifier.

Conclusion

Réaliser un moodboard n’est pas une formalité ni un passe-temps esthétique. C’est une étape décisive dans la réussite d’un projet photographique ou créatif. En rassemblant des références, des émotions visuelles et des intentions concrètes, il permet de transformer une idée abstraite en direction claire. Il guide, aligne, inspire.

Chez Rétines, nous considérons le moodboard comme un outil de travail, pas comme une simple planche d’inspiration. Il structure le dialogue entre la direction artistique, le photographe, le client, et même le retoucheur. C’est une base solide pour créer des images qui parlent juste, dès le premier regard.

Jérémy Carlo est responsable de publication chez Rétines, où il veille à la cohérence éditoriale de l’ensemble des contenus produits par le studio. Son rôle ne se limite pas à la rédaction : il orchestre le ton, structure les messages et assure une ligne claire, exigeante et fidèle à l’identité de Rétines. Avec une formation en communication visuelle et une solide expérience en stratégie de contenu, il sait articuler les enjeux métiers de la photographie avec une écriture précise, sans détours ni excès.

Jérémy travaille en étroite collaboration avec les photographes, la direction artistique et les équipes commerciales pour garantir que chaque mot publié serve le propos, l’image et la marque. Articles de blog, présentations clients, publications réseaux ou documents internes : tout passe par son œil attentif. Sa force réside dans sa capacité à faire simple sans être simpliste, et à mettre en avant les réalisations du studio sans jamais tomber dans le superlatif inutile.

À travers ses textes, Jérémy contribue à faire exister Rétines au-delà de l’image : en donnant du sens aux projets, en soulignant le contexte des prises de vue, et en rendant visibles les choix techniques ou esthétiques qui les sous-tendent.

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