Tendances 2025 en Photographie Produit
Dans cet article :
En 2025, la photographie de produit ne cherche plus seulement à séduire. Elle doit convaincre, incarner, différencier, tout cela en quelques millisecondes. La surabondance visuelle sur les réseaux, l’évolution des attentes consommateurs et l’essor de nouveaux supports obligent les marques à repenser leur stratégie image. Résultat ? La photographie de produit devient un levier à part entière du positionnement.
Cette année, plusieurs tendances profondes redessinent le paysage : retour de l’émotion brute, exigence de cohérence narrative, hyper-adaptation aux canaux et montée en puissance de la direction artistique produit. L’image devient plus sensorielle, plus engagée, mais aussi plus tactique. Elle raconte moins un produit qu’un usage, moins une fonctionnalité qu’une promesse.
Le storytelling n’est plus une option, c’est une matrice
L’époque où l’on pouvait simplement montrer un flacon sur fond blanc touche à sa fin. En 2025, le storytelling visuel est intégré dès le brief produit. L’objectif n’est plus uniquement de “présenter” un article, mais de contextualiser son usage, traduire une ambiance, incarner un besoin.
Un rouge à lèvres ne se montre plus en packshot seul, mais dans l’intimité d’un miroir éclairé. Une montre ne repose plus à plat sur un tissu, mais se glisse au poignet dans un café, à l’heure où l’on prend une décision importante. Ce changement impose une nouvelle rigueur : lumière, accessoires, couleurs, textures, gestes, tout devient signifiant.
Ce type d’image implique aussi un dialogue plus étroit entre marques et photographes. Chez Rétines, la phase de conception visuelle (moodboard, DA, test) est souvent aussi longue que le shooting lui-même, car l’image produite est pensée pour vivre en storytelling, sur plusieurs formats, sur plusieurs semaines.
Des formats plus courts, plus dynamiques, plus segmentés
L’époque du “belle image unique” est révolue. En 2025, la photographie produit se décline en série : une même prise de vue doit pouvoir alimenter des carrousels Instagram, des fiches e-commerce, des campagnes display et du contenu print. Pour cela, les shootings sont conçus dès l’amont avec un découpage multi-format.
À quoi ressemble une session produit en 2025 ?
Voici quelques livrables devenus incontournables dans un brief standard :
- Plan serré sur le détail (texture, matière, gravure, embout)
- Plan d’usage (mise en situation, geste utilisateur, mouvement)
- Image packshot “clean” pour fond blanc ou détourage
- Visuel storytelling pour les réseaux sociaux
- Image teaser en format vertical 9:16 pour stories ou reels
Ce morcellement de la prise de vue nécessite un vrai travail de planification en amont. C’est aussi ce qui distingue une simple prise de vue d’un shooting de direction artistique maîtrisé.
L’intelligence artificielle
L’IA visuelle fait son entrée en force dans les workflows de création. Mais contrairement à certaines craintes, elle ne remplace pas la photographie produit, elle l’augmente. En 2025, les marques les plus exigeantes ne cherchent pas à générer des images, mais à les enrichir ou à en dériver des déclinaisons.
Quelques usages devenus courants :
- Générer des arrière-plans cohérents pour une série d’images produit
- Adapter un même visuel à plusieurs saisons ou environnements culturels
- Simuler des variations de couleurs ou de textures (utile pour l’A/B testing)
- Préparer des maquettes pour prévisualiser un set design
L’image captée reste le socle : l’IA vient ensuite prolonger le réel, jamais le remplacer. Elle est utilisée comme une prothèse créative, pas comme un raccourci.
Minimalisme, textures, brutalisme chic
Le style visuel évolue vite, mais certaines tendances se détachent déjà en ce début 2025. On assiste à un retour du minimalisme assumé, mais avec plus de caractère. La lumière se fait plus crue, les ombres sont parfois laissées visibles, les textures sont accentuées.
Les matières sont reines : un bijou se photographie sur une roche brute, un cosmétique se pose sur un bloc de verre, un textile se froisse légèrement pour évoquer le toucher. Le brutalisme graphique, venu du design, influence aussi la photographie : compositions asymétriques, arrière-plans mats, palettes neutres relevées par un seul accent couleur.
Enfin, la lumière naturelle reconstituée devient la norme : ni totalement naturelle, ni totalement studio, elle cherche à reproduire une ambiance réaliste mais contrôlée, chaude mais précise.
L’éco-responsabilité visuelle
Depuis quelques années, la notion d’éco-conception s’étend bien au-delà des produits eux-mêmes. En 2025, elle touche aussi l’image. Le choix d’un set réutilisable, d’un éclairage peu énergivore ou d’un shooting mutualisé n’est plus anecdotique : c’est un positionnement fort.
On assiste à une évolution esthétique. Les textures brutes, les matières naturelles, les mises en scène sans artifice prennent le pas sur les environnements lissés ou trop retouchés. C’est aussi un moyen de raconter une autre histoire : celle d’un produit assumé, durable, qui n’a rien à cacher.
Le fond et la forme s’alignent. L’éthique devient un moteur de création. Et les marques qui prennent cette voie séduisent un public de plus en plus attentif à la sincérité visuelle.
L’ultra-ciblage
Fini le visuel unique censé convenir à tous les canaux. En 2025, chaque plateforme mérite son image. Non pas une simple déclinaison de format, mais un contenu photographique conçu pour son contexte et son audience.
Prenons un exemple : une crème de soin.
- Sur Instagram, elle sera montrée dans une salle de bain lumineuse, dans un geste naturel, incarnée par une personne réelle.
- Sur Amazon, c’est la texture qui prime, avec une lumière homogène et un fond neutre.
- En newsletter, on insistera peut-être sur le packaging en plan rapproché, avec un ton plus sensoriel.
C’est tout le métier du photographe produit aujourd’hui : traduire un même objet en plusieurs visuels complémentaires. Un travail d’adaptation créative, stratégique et ultra ciblé.
La fusion DA / photographe
Longtemps, la direction artistique et la photographie étaient deux étapes séparées : d’un côté la réflexion, de l’autre l’exécution. Mais ce modèle linéaire ne fonctionne plus face à la complexité des attentes visuelles actuelles.
Aujourd’hui, c’est une collaboration en amont qui garantit la cohérence. Le photographe n’est plus seulement un technicien de l’image. Il est aussi conseiller, interprète, metteur en scène. Il pense lumière autant que narration.
Cette fusion des rôles est essentielle pour éviter les décalages entre la promesse de marque et le rendu visuel. C’est aussi une source d’agilité : en travaillant ensemble dès le brief, DA, photographe et styliste produit peuvent ajuster l’intention créative en fonction des contraintes réelles du shoot.
Chez Rétines, c’est justement ce mode de travail que nous défendons : une photographie pensée comme un langage de marque, et non comme une simple prestation technique.
Le format court et hybride
La frontière entre photographie produit et vidéo continue de s’effacer. En 2025, les reels, les stories animées, les gif motion loops ou encore les photos cinématiques (légers mouvements sur fond fixe) s’imposent comme des formats clés.
Mais ce n’est pas une simple affaire de format technique. C’est une nouvelle écriture visuelle.
- Un rouge à lèvres qui tourne sur lui-même dans un halo de lumière.
- Une montre dont l’aiguille se met lentement en marche.
- Un bijou qui capte un rayon de soleil dans un plan semi-statique.
Ces micro-gestes donnent vie à l’objet. Et les images conçues pour ces formats ne se contentent pas d’être esthétiques : elles sont pensées pour retenir l’attention dans un flux ultra-rapide, où les premières secondes sont décisives. Le photographe doit donc anticiper le mouvement dès la prise de vue. Cela peut impliquer un set plus large, un éclairage modulable, ou même la captation de séquences en rafale pour en extraire plusieurs déclinaisons : fixe, animée, sociale, interactive.
Cette approche hybride, à mi-chemin entre shooting et tournage, devient un atout majeur pour les marques qui souhaitent alimenter tous leurs canaux, sans refaire chaque visuel à zéro.
Conclusion
La photographie produit en 2025 n’a plus rien d’un exercice figé. Elle devient un langage à part entière, hybride, narratif, rythmé, et totalement intégré aux logiques de brand content. Dans un univers saturé d’images, elle doit capter, raconter, convaincre, mais surtout : rester en mémoire.
Chez Rétines, nous accompagnons les marques qui veulent franchir un cap visuel. De la direction artistique à la production technique, chaque détail compte pour faire vivre vos produits autrement. Les tendances évoluent, mais notre exigence reste la même : des images qui marquent, qui performent, et qui racontent plus qu’elles ne montrent.
Envie de donner un souffle nouveau à vos visuels produits ? Parlons-en.
Jérémy Carlo est responsable de publication chez Rétines, où il veille à la cohérence éditoriale de l’ensemble des contenus produits par le studio. Son rôle ne se limite pas à la rédaction : il orchestre le ton, structure les messages et assure une ligne claire, exigeante et fidèle à l’identité de Rétines. Avec une formation en communication visuelle et une solide expérience en stratégie de contenu, il sait articuler les enjeux métiers de la photographie avec une écriture précise, sans détours ni excès.
Jérémy travaille en étroite collaboration avec les photographes, la direction artistique et les équipes commerciales pour garantir que chaque mot publié serve le propos, l’image et la marque. Articles de blog, présentations clients, publications réseaux ou documents internes : tout passe par son œil attentif. Sa force réside dans sa capacité à faire simple sans être simpliste, et à mettre en avant les réalisations du studio sans jamais tomber dans le superlatif inutile.
À travers ses textes, Jérémy contribue à faire exister Rétines au-delà de l’image : en donnant du sens aux projets, en soulignant le contexte des prises de vue, et en rendant visibles les choix techniques ou esthétiques qui les sous-tendent.